Nous voilà de retour à Otavalo où la semaine s'annonce chargée. Nous commençons celle-ci avec la rencontre d'un troisième groupe, travaillant cette fois-ci dans le textile, et plus particulièrement dans la confection de vêtements. Composé de 10 groupuscules, chacun dédié à la confection d'une collection particulière (vêtements pour bébés, de sport, ou encore chaussures), les 300 associés de ce groupe travaillent avant tout avec le marché public et souhaitent se développer sur le secteur privé. Ils sont spécialisés dans la confection d'uniformes pour les écoles et l'administration, mais considérant être trop dépendant des commandes de l'Etat, leur ouverture vers une clientèle privée serait pour eux l'occasion de se rassurer quant à leur avenir. La rencontre se passe encore une fois assez bien puisque nous comprenons correctement leur problématique, et décidons de les aider sur le plan marketing en leur proposant de créer un site internet référençant clairement leurs produits, ainsi qu'un moyen de le diffuser largement. Ils semblent satisfaits de notre proposition et nous donnent rendez-vous la semaine suivante afin de créer ensemble un site efficace et attractif.


La semaine est également consacrée au suivit du groupe du Mercado, que nous allons fréquemment visiter afin de suivre l'avancement de leur travail. Tous ne sont pas à jour dans leurs "devoirs", mais notre présence est l'occasion de les motiver en insistant sur le fait que leur labeur profitera à tous. C'est aussi l'opportunité de faire plus ample connaissance avec Anita, la responsable du groupe, que nous apprécions particulièrement par son dynamisme et son sens de l'humour.


Le quatrième et dernier groupe que nous devions rencontrer dans le secteur du ciment ne se présente malheureusement pas au rendez-vous. Mais nous espérons avoir une prochaine occasion de les approcher. Nous nous penchons donc plus longuement sur le groupe d'écotourisme Huaycopungo, en leur confectionnant un diagramme de Gantt que nous leur proposerons à notre prochaine rencontre afin de définir les étapes de leurs travaux. Ce groupe est en effet constitué de 5 associations différentes et de prés de 70 associés, et leurs divergences est susceptibles de leur faire défaut. Il s'agit aussi pour nous d'établir un plan marketing basé sur des affiches et de cartes de visites à distribuer aux différentes agences de tourisme de la région pour étendre leur notoriété.


De plus, le mercredi soir nous donne la possibilité de découvrir plus étroitement Paolina et sa famille, puisqu'ils nous invitent à dîner chez eux (au menu une bonne ratatouille au cas où la France nous manquerait un peu). Celui-ci est particulièrement agréable et instructif. En effet, Paolina nous raconte l'histoire de sa famille et de son pays dont elle est anciennement député et présidente de la région d'Imbabura, et nous présente son mari César, et ses trois enfants. Puisque pour comprendre un peuple, il est nécessaire avant tout de connaître son histoire, c'est avec beaucoup d'intérêt que nous apprenons celle de ceux qui nous hébergent et que nous découvrons jour après jour.


La semaine se termine donc avec des travaux en cours pour chacun de nos trois groupes, et les rendez-vous sont fixés pour le début de semaine suivante. Nous profitons donc du week-end pour découvrir la ville de Banos, dans la province de Tungurahua, et si le temps le permet nous attaquer au deuxième plus haut sommet du pays, celui du volcan Cotopaxi.